JMartines de Pasqually, Willermoz et Saint Martin : la rencontre
Mon dernier
travail :
La Rencontre " a pour but de vous faire découvrire, les vies,
les doctrines et les relations de trois des plus importants personnages
de la Franc-Maçonnerie.
Ils nous ont légué un héritage fondamental, sous forme
d'écrits et de rituels.
Martines de Pasqually à été le créateur de l'Ordre
des Elus Coëns, Willermoz du Régime Ecossais Rectifié
et Saint Martin inspira le système qui devait porter son nom, le
Martinisme.
Ils ont vécu tous les trois pendant les " années décisives
" de la maçonnerie, le 18ème siècle où
tous les systèmes de hauts grades actuels se sont mis en place.
La Providence les a fait se rencontrer en 1766 pour Pasqually et Willermoz
et en 1768 pour Pasqually et Saint Martin.
De 1768 à 1772, date du départ de Martines à St Domingue,
leurs vies se sont croisées, l'un visitant l'autre, le troisième
travaillant pour le premier..
De cette rencontre, mes Frères, il est sorti des doctrines et des
systèmes, à la fois complexes et organisés.
Nous avons décidé de vous présenter Joachim Martines
de Pasqually, Jean-Baptiste Willermoz et Louis-Claude de Saint Martin en
imaginant un débat post-mortem, où ils se présenteraient
puis exposeraient leurs doctrines et enfin, sous forme d'interview croisées,
ils évoqueraient leurs relations, parfois conflictuelles, mais surtout
respectueuses et admiratives.
JOURNALISTE : Mes frères Joachim Martines de Pasqually, Jean-Baptiste
Willermoz et Louis-Claude de Saint Martin je vais tout d'abord vous demander
de vous présentez.
Dom Martines à vous l'honneur
MP : Merci. Mes Bien Aimés frères, je m'appelle Joachim Martines
de Pasqually, je suis né en 1710 à Grenoble. Mon père
était d'origine espagnole et ma mère française.
On dit ne savoir que peu de choses de ma vie. Et pourtant de culture classique,
j'ai embrassé la carrière des armes en 1737. J'ai servi en
Espagne en Corse et en Italie avec le grade de lieutenant.
En 1754, j'ai quitté l'armée pour me consacrer entièrement
à ma vie spirituelle.
Cela n'a pas été chose facile, même si l'époque
s'y prêtait.
Pour terminer avec ma vie profane, j'ai épousé en 1767 Marguerite-
Angélique de Colas de Saint Michel qui m'a donné deux fils
dont l'un est malheureusement mort en bas âge.
Je suis parti en 1772 pour St Domingue, pour le recouvrement de la succession
d'un de mes lointains parents. J'y décéderait deux plus tard
avec le sentiment d'avoir accompli l'uvre de ma vie.
JOURNALISTE : Dom Martines, parlez nous de votre engagement maçonnique.
MP : en 1754, je suis arrivé à Montpellier avec une mission
que je définirait ainsi : je ne suis qu'un faible instrument dont
Dieu veut bien, indigne que je suis, se servir pour rappeler les hommes
mes semblables à leur premier état de Maçon, afin de
leur faire voire véritablement qu'ils sont réellement hommes-Dieux,
étant créés à l'image et à la ressemblance
de cet Etre tout-puissant.
Mon père, Franc Maçon, avait reçu de Charles Edouard
Stuart, en 1738, une patente qu'il était autorisé à
me transmettre. Après avoir longuement étudié la religion
de mes ancêtres, la Bible et surtout l'Ancien Testament, mais aussi
le Talmud et la mystique juive, j'ai décidé de créer
mon Ordre maçonnique.
Pendant 20 ans, jusqu'à ma mort, je me suis entièrement consacré
à la formation et au développement de cet Ordre en ouvrant
des temples à Montpellier, Avignon, Marseille, Toulouse , Lyon et
à Paris où je suis venu en 1767 et où j'ai initié
les Frères Willermoz et Saint Martin.
JOURNALISTE : merci Dom Martines pour cette présentation qui nous
permet de mieux vous connaître, je passe la parole à Jean-Baptiste
Willermoz.
JBW : la première chose que je voudrai faire avant de vous parler
de moi est de remercier le Grand Architecte pour m'avoir fait rencontrer
mon Maître Martines ici présent et pour m'avoir accordé
une très longue vie..94 ans dont 74 consacrés à la
Franc-Maçonnerie, j'ai eu tout le temps pour créér
mon Régime et je le dois à la bienveillance de Notre Père
à Tous.
Je suis né à Lyon en 1730 ;
Ma vie profane et mon activité de marchand de soieries à été
tout entière au service de la Franc-Maçonnerie.
J'ai été initié à 20 ans. Deux ans après,
je suis devenu Vénérable de ma Loge..A l'époque et
pour peu que vous soyez dévoué et motivé, l'Ordre n'imposait
pas les délais qu'ils vous impose aujourd'hui.. Et c'est heureux
car je n'imaginais pas alors, l'ampleur de ma mission.
Jusqu'en 1772 je me consacre tout entier à la pratique des nombreux
grades en vigueur à cette époque. Je fonde la Loge "
La Parfaite Amitié " en 1753 et m'implique dans la Grande loge
des Maîtres Réguliers de Lyon.
En 1767, j'ai la chance de rencontrer Dom Martines et d'être admis
dans l'Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l'Univers.
J'ai trouvé ce que je cherchais, un enseignement profond reposant
sur des bases fondamentales et des pratiques rituelliques de haut niveau.
Je me souviens avoir écrit à cette époque " Quelques
heureuses circonstances me procurèrent dans un de mes voyages d'être
admis dans une société bien composée et peu nombreuse
dont le but, qui me fut développé hors des règles ordinaires
et me séduisit. Dès lors tous les autres systèmes que
je connaissais (car je ne puis juger de ceux que je ne connaissais pas)
me parurent futiles et dégoûtants. C'est le seul où
j'ai trouvé cette paix intérieure de l'âme, le plus
précieux avantage de l'humanité relativement à son
être et à son principe. "
Cependant et mon Maître me pardonnera mais déjà à
cette époque, je constate qu'il manque une organisation solide et
efficace pour transmettre ces savoirs.
Louis Claude de St Martin, après le départ de notre Maître
pour St Domingue, me fait la joie et l'honneur de venir s'installer chez
moi à Lyon. Nous y avons de fructueux échanges sur nos doctrines
et notre vision de la Franc-Maçonnerie.
Après le départ de Dom Martines, le Grand Architecte de l'Univers
m'a permis d'entendre parler d'un système intéressant et bien
organisé et de contacter son fondateur Karl von Hund.
INTERRUPTION
JOURNALISTE : Je crois que notre frère Karl von Hund est dans notre
atelier..Mon Frère pourriez-vous nous dire quelques mots sur votre
Rite ?
KVH (l'invité surprise)
Mes frères résumer en quelques mots l'uvre de toute
ma vie.. Pas facile.
J'ai bâti mon système maçonnique en Allemagne entre
1751 et 1755, sur les fondations de l'Ordre du Temple ; Notre but, poursuivre
l'uvre d'Hugues de Payns et de ses chevaliers. L'Ordre du Temple n'est
pas mort avec Jacques de Molay..Certes il a été dissout par
la papauté, mais à resurgit au travers de la Franc-Maçonnerie.
Mon grand regret est de ne pas avoir été suivi par mes frères
allemands qui après m'avoir fait confiance, se sont ralliés
aux idées du Frère Eques Ab Eremo ,ici présent, au
Convent de Wilhelmsbad, 6 ans après ma mort en 1782. Penser que qu'il
n'y a qu'une filiation spirituelle entre l'Ordre du Temple et la Franc-Maçonnerie
est pour moi une hérésie.
Puisque vous me donnez la parole mon Frère, j'ajouterai que j'ai
le sentiment d'avoir été utilisé par notre Frère
Willermoz qui s'est servi de l'organisation de mon Système pour développer
le Régime Ecossais Rectifié et j'avoue trouver cette attitude
peu fraternelle.
JOURNALISTE : mon Frère Jean-Baptiste, vous avez la parole
JBW : je tiens à remercier mon Frère Karl von Hund. Sans lui,
sans ses enseignements, sans son aide et l'appui de son envoyé, le
Baron von Weiler, je n'aurai jamais pu créer les base du Régime
Ecossais Rectifié.
Notre Frère Karl a su créer un système solide, complet
avec des protecteurs puissants et c'est grâce à son intermédiaire
que j'ai pu rentrer en contact avec eux et imposer ultérieurement
mes idées à Wilhelmsbad.. Cependant sa doctrine était
sa faiblesse. Penser qu'un Ordre officiellement dissout pouvait revendiquer
ses richesses et ses terres était non seulement dangereux politiquement,
mais sans fondement historique.
La Franc-Maçonnerie est l'héritière spirituelle de
l'Ordre du temple et c'est cet héritage qui est transmis dans les
rituels du Régime Ecossais Rectifié, cet héritage avec
la puissance de la doctrine de Dom Martines.. Mais j'en reparlerai ultérieurement
;
JOURNALISTE : revenons à votre parcours maçonnique.
JBW : après Wilhelmsbad je me suis consacré à la rédaction
et à la mise en place des rituels du RER, à son organisation
et à son développement. En 1809 j'ai pu terminer la rédaction
du 4ème Grade, le Maître Ecossais de St André.
A la fin de ma vie, j'ai découvert le magnétisme et le mesmérisme,
en obtenant des cahiers d'instructions de l'agent inconnu. Expérience
passionnante qui n'a pas été sans me rappeler les opérations
théurgiques effectuées avec Dom Martines , mon Maître
trop tôt disparu.
J'ai quand même réussi à me remarier à l'automne
de ma vie avec une très jeune femme de et je vous l'avoue mes frères
cela a été une bénédiction du Grand Architecte
!
JOURNALISTE : quelle vie !
LCSM : ça va être difficile d'en dire autant! Mon Frère
Jean-Baptiste à eu la chance de se marier à un âge avancé
avec une jeune et fraîche donzelle, j'ai toujours refusé ce
lien même si l'on m'a demandé deux fois en mariage..Homme libre
j'étais et homme libre je suis resté !!
JBW : je reconnais là l'esprit parfois caustique de mon Frère
Louis Claude !
LCSM : à moi donc ! Je suis né à Amboise en 1743 dans
un e famille dite de petite noblesse.
Après des études de droit je devins avocat ce qui ne me passionna
guère.
A 22 ans, en 1765, je suis sous-lieutenant au Régiment de Foix. La
carrière des armes me laisse beaucoup de temps libre et j'en profite
pour parfaire mes recherches ésotériques.. Et oui, comme Dom
Martines et Jean-Baptiste, je me suis senti très tôt attiré
par la spiritualité.
La même année un de mes amis officier me fait admettre dans
l'Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l'Univers, fondé
par Dom Martines.
En 1768 je rencontre enfin Dom Martines et deviens son secrétaire
3 ans plus tard.
Malheureusement Dom Martines part en 1772 et je retrouve bien seul. Jean-Baptiste
me propose de le rejoindre à Lyon, et j'y reste deux ans. Cette période
me permet de faire le point sur ma quête spirituelle et je rédige
mon premier livre " Des erreurs de la Vérité ".
Je remercie mon Frère Jean-Baptiste pour son amitié et son
soutient, sans lui cet ouvrage n'aurait jamais pu être écrit
! Il faut dire qu'à cette époque je n'avais plus un sou, me
retrouvant sans travail.
Malgré tout je me suis éloigné des maçons lyonnais.
Le travail collectif, les complications des assemblées cérémonielles
et le rigorisme des rites maçonniques auxquels Jean-Baptiste restait
profondément attaché me paraissaient loin de l'initiation
authentique, celle du cur.
En 1775 , à Paris, tout en restant fidèle aux enseignements
de Dom Martines, je comprends que la véritable spiritualité
est interne et qu'elle n'a pas besoins des opérations théurgiques
pour se manifester.
Entre 1782 et 1802, j'ai beaucoup écrit et ma modestie m'empêche
ici de vous donner la liste de tous mes ouvrages. Les plus connus sont cependant
: Le ministère de l'Homme Esprit, l'Homme de Désir et le Tableau
naturel des rapports qui unissent Dieu , l'Homme et l'Univers.
Je me flatte à titre purement profane, d'avoir été
reçu par les plus grands et d'avoir eu les faveurs de nombreuses
dames de la Cour. Il paraîtrait même qu'on m'y surnomma le Philosophe
Inconnu.. Allusion aux Supérieurs Inconnus ?!
La maçonnerie à cessé de m'intéresser et en
1795 je demandais à être officiellement rayé de toutes
les listes de l'Ordre.
Après cette époque je me rapprochait de Jacob Boehme dont
la spiritualité me paraissait être un complément important
aux enseignements de Dom Martines.
En 1803, je décède à 60 ans d'une vie trop courte,
mais qui m'a apporté beaucoup.
JOURNALISTE : merci mes Frères pour ces présentations..
Je voudrais maintenant que vous nous parliez de vos rites et doctrines..
Je sais l'exercice est difficile car on ne résume pas en quelques
mots l'uvre de toute une vie, mais nos Frères ici présents
aimeraient en savoir un peu plus sur vos quêtes maçonniques
et spirituelles.
LCSM : pour ce qui est de la Franc-Maçonnerie même si elle
a été à l'origine de ma quête, je m'en suis séparé
car elle ne répondait pas suffisamment à mes exigences spirituelles.
JOURNALISTE : parlez nous de celles -ci
LCSM : L'idée essentielle qui se dégage de ma pensée
est celle de la réintégration finale de l'homme au sein de
la divinité.
Eloignons donc de nous les idées criminelles et insensées
de ce néant, auquel des hommes aveugles enseignent que nous devons
notre origine. N'avilissons pas notre être : il est fait pour une
distinction sublime, mais elle ne peut l'être plus que son Principe
; puisque selon les simples lois physiques, les êtres ne peuvent s'élever
qu'au degré d'où ils sont descendus. Et cependant ces lois
cesseraient d'être vraies et universelles, si le principe de l'homme
était le néant. Mais tout nous annonce assez nos rapports
avec le centre même, producteur de l'universalité immatérielle,
et de l'universalité corporelle, puisque tous nos efforts tendent
continuellement à nous les approprier l'une et l'autre, et à
en attacher toutes les vertus autour de nous. Observons encore que cette
doctrine, sur l'émanation de l'être intellectuel de l'homme,
s'accorde avec celle qui nous enseigne que toutes nos découvertes
ne sont en quelque sorte que des réminiscences. On peut dire même
que ces deux doctrines se soutiennent mutuellement : car si nous sommes
émanés d'une source universelle de la vérité,
aucune vérité ne doit nous paraître nouvelle ; et, réciproquement,
si aucune vérité ne nous paraît nouvelle, mais que nous
n'y apercevions que le souvenir ou la représentation de ce qui était
caché en nous, nous devons avoir pris connaissance dans la source
universelle de vérité... " On peut dire d'avance que
tous les êtres créés et émanés dans la
région temporelle, et l'homme par conséquent, travaillent
à la même ouvre, qui est de recouvrer leur ressemblance avec
leur principe, c'est-à-dire de croître sans cesse jusqu'à
ce qu'ils viennent au point de produire leurs fruits, comme il a produit
les siens en eux. Voilà pourquoi l'homme, ayant la réminiscence
de la lumière et de la vérité, prouve qu'il est descendu
du séjour de la lumière et de la vérité..."
Je dois aussi vous évoquer ce qu'est pour moi" l'homme de désir
".
D'un côté la magnificence de la destinée naturelle de
l'homme est de ne pouvoir réellement et radicalement appéter
par son désir que la seule chose qui puisse réellement et
radicalement tout produire. Cette seule chose est le désir de Dieu
; toutes les autres choses qui entraînent l'homme, l'homme ne les
appète point, il en est l'esclave ou le jouet. D'un autre côté,
la magnificence de son ministère est de ne pouvoir réellement
et radicalement agir que d'après l'ordre positif à lui prononcé
à tout instant, comme par un maître à son serviteur,
et cela par la seule autorité qui soit équitable, bonne, conséquente,
efficace, et conforme à l'éternel désir.
Pour moi le seul véritable Temple de l'Homme est son esprit. L'homme,
découvrant la science de sa propre grandeur, apprend qu'en s'appuyant
sur une base universelle, son Etre intellectuel devient le véritable
Temple, que les flambeaux qui le doivent éclairer sont les lumières
de la pensée qui l'environnent et le suivent partout ; que le Sacrificateur,
c'est sa confiance dans l'existence nécessaire du Principe de l'ordre
et de la vie ; c'est cette persuasion brillante et féconde devant
qui la mort et les ténèbres disparaissent ; que les parfums
et les offrandes, c'est sa prière, c'est son désir et son
zèle pour le règne de l'exclusive. Unité ; que l'autel,
c'est cette convention éternelle fondée sur sa propre émanation,
et à laquelle Dieu et l'Homme viennent se rendre, pour y trouver
l'un sa gloire et l'autre son bonheur ; en un mot que le feu destiné
à la consommation des holocaustes, ce feu qui ne devait jamais s'éteindre,
c'est celui de cette étincelle divine qui anime l'homme et qui, s'il
eut été fidèle à sa loi primitive, l'aurait
rendu à jamais comme une lampe brillante placée dans le sentier
du Trône de l'Eternel, afin d'éclairer les pas de ceux qui
s'en étaient éloignés ; parce qu'enfin l'homme ne doit
plus douter qu'il n'avait reçu l'existence que pour être le
témoignage vivant de la Lumière et de la Divinité.
Mon Maître Martines de Pasqually m'a montré le chemin vers
la Vérité . Sans lui je n'aurais pas pu comprendre ce but
noble et magnifique de l'Homme qui doit retourner vers la Lumière,
mais je ne pense pas que cette réintégration passe doivent
obligatoirement avoir le concours des gardiens invisibles. Elle se fait
à mon sens, plus par le travail que l'Homme accomplit en interne
sur lui-même et c'est pour cela que l'initiation et la quête
maçonnique m'ont à une époque donné le moyen
de travailler à ma réintégration, même si son
côté collectif et réglementé m'ont convaincu
de la démarche individuelle.
Je n'ai d'ailleurs de mon vivant créé aucun système
maçonnique. Après ma mort, et à l'écoute de
ma spiritualité l'Ordre dit Martiniste a été construit
sur 4 grades à l'instar des rites maçonniques mais en privilégiant
l'initiation et la transmission individuelles.
Mes Frères, la vraie quête est individuelle. Vous seuls pouvez
ouvrir vos curs et prier pour atteindre le but suprême : redevenir
l'Image de Dieu. .....