QUELQUES
PAROLES RECUEILLIES PAR MOI-MEME DE LA BOUCHE DE MONSIEUR PHILIPPEET
NOTÉES PRESQUE AUSSITOT
(DE 1894 A 1904)
Les hommes
ont tous des familles et tous ceux qui sont d'une même famille (1)
portent les mêmes traits ; au point que si un tel, de telle famille,
a commis un crime et est mort sur l'échafaud, on peut dire que, fatalement,
tel autre, de la même forme, finira de même : Nous suivons,
en effet, des chemins tout tracés ici-bas ; et une âme, d'un
appartement, entre dans un de ces chemins, à heure fixe, sur sa propre
demande.
La grande difficulté, pour celui qui peut parcourir ces appartements
spirituels, est de ne pas confondre tel ou tel du même appartement.
II sont identiques pour lui - en tant que causes - et il ne peut trouver
le véritable, celui qu'il cherche, qu'en faisant passer devant lui
tous ceux de cette chambre (discernement des esprits).
Plusieurs hommes de la même famille, et même tous les hommes d'une même famille peuvent, à certains moments, être d'un même côté (vivants au même endroit).
Quand il y a beaucoup de monde dans une même famille, chacun paie pour soi ou, en tous cas, paie peu pour les autres. S'il y a peu de monde, les souffrances et les efforts à supporter sont plus nombreux et plus grands. Le bénéfice s'en répand ainsi sur ceux de la famille et sur ceux des familles inférieures. Si l'on est tout seul, on paie pour tous. (N.-S. Jésus-Christ).
On peut se dévouer pour quelqu'un de sa famille (ou d'une famille inférieure à la sienne), et prendre sur soi tout ou partie des épreuves qu'elle a à supporter. Mais c'est très exceptionnel et l'on a déjà bien de la peine à suivre son propre chemin. Et il faut une grâce, une autorisation spéciale de Dieu. C'est aussi exceptionnel que peut l'être un miracle, possible, mais absolument exceptionnel.
Dans un même
chemin, il y a plusieurs chemins ; dans une même famille, il y a plusieurs
familles ; dans une maison, plusieurs appartements ; mais il n'y a qu'un
seul temple (2) et qu'un seul Dieu.
Ce qu'il y a de fixe dans l'univers, ce sont les chemins. Chaque clan, chaque
famille d'êtres a son chemin et tous les membres de la même
famille suivent le même chemin, l'un pouvant remplacer l'autre dans
ce chemin (3).
Tout homme qui agit engage en même temps que lui dans son action et
dans ses conséquences la série des êtres qui sont sur
son chemin. Si un homme, pour un acte commis par lui, a mérité
de naître avec une jambe de moins, tous les animaux qui sont avec
lui naîtront mutilés ; tous les arbres auront des branches
tordues ; tous les minéraux de sa famille seront impurs. S'il en
est ainsi pour le châtiment, il en est de même pour le bien.
Sur le même
chemin sont les ancêtres, soi-même, puis, par ordre décroissant,
les animaux, les végétaux, les minéraux. Chacun se
croit libre et est le maître de ce qui le suit. Mais chacun est aussi
mené par ceux qui le précèdent.
L'homme a tout pouvoir sur les animaux (de sa famille) et même sur
les parties des astres (taches du soleil pour certains êtres) qui
appartiennent à sa famille.
Lorsque nous portons une tasse à notre bouche pour boire, il y a,
en même temps, des individus qui boivent dans un verre, des animaux
à l'abreuvoir, une plante qui reçoit de la rosée, et
ainsi de suite jusqu'au plus profond de la matière. Et nous ne pouvons
faite le geste de boire que parce que la matière (4) nous y aide
ainsi. Sans cela notre bras retomberait inerte sans que nous puissions boire.
Il faut que la matière nous donne la force.
En même
temps, un cliché (idée) vient à notre esprit et nous
sommes ainsi le point de rencontre entre ce cliché et la série
des êtres, qui est le chemin.
Dieu nous a donné un royaume qui est bien à nous. Nous travaillons
donc pour nous, pour nous-mêmes, bien que ce soit pour lui.
L'esprit humain peut développer peu à peu sa sphère
d'action, mais lentement (5).
" Si vous vouiez venir avec moi, il faut passer par les chemins difficiles,
sans lassitude et avec confiance ".
La connaissance de l'âme nous est refusée parce que, pour la
plupart des êtres, ce serait une tentation à la lâcheté,
à la paresse. Nous devons lutter, travailler, souffrir, pour aplanir
notre chemin, pour monter. Et ce chemin, qui est le notre, est aussi celui
où le Seigneur doit passer. C'est pour cela qu'il est écrit
: Aplanissez le chemin au Seigneur. - Or le savoir prématuré
serait une lourde responsabilité et un danger pour l'homme.
Le cúur appartient à l'Esprit
Celui dont les yeux sont ouverts peut voir, par l'esprit, à toutes
distances. Mais encore voit-il sous des symboles spéciaux à
lui, longtemps, avant d'avoir la vision claire, absolue, des esprits.
Au fur et à mesure que nous progressons, nous changeons d'ange gardien
(6) jusqu'au jour où nous serons libres et n'aurons plus d'ange gardien,
(7).
Le seul qui n'ait pas d'ange gardien (c'est-à-dire d'esprit supérieur à lui) c'est celui qui est (8) le Christ. Au-dessus de lui, il n'y a rien. Il est l'Esprit vivant, conscient, total de l'humanité.
On peut progresser dans le mal comme dans le bien, c'est-à-dire redescendre au lieu de lutter pour monter.
Le nombre
des âmes est limité ; une naissance demande une mort. Il est
bien des êtres considérés comme vivants et qui sont
déjà morts ; des vieillards en enfance, par exemple. Leur
âme est déjà employée ailleurs.
Bien souvent un même esprit anime deux corps. Tous les animaux ont
été créés, comme l'homme, selon leur espèce,
avec un mandat à accomplir, et il y a un rapport de progression entre
les corps des animaux et celui de l'homme.
Il ne faut jamais tuer les animaux, même ceux qu'on prétend
dangereux ou répugnants (9).
Tout se tient : si, autour d'une maison, il y a des arbres et qu'on détruise
la maison, les arbres sont tristes et dépérissent. Si, dans
un endroit où il y a des arbres, on en détruit pour bâtir
une maison, les autres, jaloux, dépérissent bientôt.
Dans tout
arbre, il y a du bois de tous les autres arbres ; de même, dans toute
pierre et dans tout métal, il y a des atomes appartenant à
d'autres êtres de même nature.
Toute chose, étant un être, a sa tête, son corps et ses
pieds.
Tout corps est vivant, mobile. Celui qui a la pleine conviction (la connaissance)
de la vie de toute chose, sent les présences de tous ces êtres
vivants. En marchant sur la terre, il sent l'or, s'il y en a. Mais cette
conviction doit être profonde, entière, innée et non
pas le résultat d'un raisonnement proféré du bout des
lèvres.
Les métaux croissent et se perfectionnent.
Les espèces sont immuables : avec du fer, on ne saurait faire de
l'argent ou de l'or, ou, du moins, si l'on faisait parcourir à la
molécule de fer la série de ses évolutions à
travers le végétal et l'animal jusqu'à l'amener à
l'état le plus haut que le fer puisse avoir (fer du sang humain)
; si même on arrivait à lui faire parcourir artificiellement
la série de ses évolutions jusqu'à devenir molécule
d'argent, cette transmutation ne pourrait durer, ne serait pas stable. Le
corps retournerait à son état primitif de fer, et on l'aurait
retardé dans sa marche réelle les lois de la nature et l'ordre
des temps (10).
L'espèce ne peut se perfectionner que dans sa propre espèce.
Nous avons toujours le même corps (mêmes éléments),
sous différentes formes ; c'est-à-dire que nous le reprenons
là où nous l'avons laissé.
C'est vous-même qui avez formé votre corps et qui le préparez
depuis des siècles.
Une cellule
qui est aujourd'hui dans notre pied peut être demain (ou dans plusieurs
années) dans notre cerveau ; nos organes, nos tissus peuvent envoyer
ainsi des avis, des demandes, des députations à notre cerveau,
et en recevoir des directions - sans que nous en ayons conscience. Nous
sentons cependant un changement dans notre caractère quand se fait
un changement important de nos molécules.
Le corps du Christ était fait de la matière la plus pure.
Tout se renouvelle tous les 24.000 ans dans notre univers solaire.
Les intentions seules comptent : celui qui donne pour être remercié
ou félicité a déjà reçu sa récompense.
La France est être collectif, comme notre corps est un être
collectif - notre moi. De sorte que pour un esprit assez élevé,
la France peut apparaître, être vue, perçue comme une
forme humaine, comme un être distinct.
(1) Horizontale
du triangle.
(2) Le triangle, le cúur de l'homme saint, de Jésus.
(3) Tao = route.
(4) Triangle inférieur.
(5) En montant dans le triangle.
(6) Esprit au-dessus de nous dans le triangle.
(7) Identification au Christ,
sommet du triangle ; A progressant en B change d'ange gardien (triangles
ombrés différents).
(8) En haut du triangle.
(9) Car vous n'avez pas le droit d'empêcher un animal d'accomplir
la mission (mandat, en chinois : Ming) pour laquelle il a été
créé.
(10) Vérifié pour les dérivés du thorium.