Le livre dont les sceaux vont être brisés et que l'Agneau seul peut toucher, parce que le Verbe seul est l'Acte Divin lui-même hors et dans le Ciel, représente donc le plan de Dieu fait de toute éternité. Il contient en puissance tous les Jugements partiels et le jugement définitif concernant la fin d'une civilisation terrestre. En examinant l'Apocalypse, nous ne devons pas perdre de vue ce fait, et le récit de Jean s'applique au passé, au présent et à l'avenir de notre monde. Si nous regardons d'en haut l'histoire tragique de l'humanité, nous verrons que bien des épreuves, fléaux de tous genres : guerres, famines, maladies horribles, animaux féroces, révoltes, etc., ont frappé presque constamment les hommes. Bien des fois déjà, les 4 cavaliers ont passé au galop, visibles ou invisibles, traversant nos plaines et nos villes. Bien souvent les 7 trompettes ont annoncé les malheurs, et les 7 anges ont déversé sur la terre leurs vases pleins d'épouvante. Cependant, il y a dans le Livre de Jean beaucoup de prévisions qui ne sont pas encore réalisées dans leur plénitude. Il y a même des choses qui ont dû et doivent encore rester secrètes.

C'est là le piège à éviter, en tentant de voir clair un peu ,dans le mystérieux chef-d'oeuvre. Ne jamais fixer aucune date de réalisation sans preuve sûre et avant que l'heure ne se soit rapprochée suffisamment. Ceci dit, voyons les résultats de l'ouverture des Sceaux. C'est un des 4 animaux qui se charge de l'exécution des ordres divins aussitôt qu'ils se précisent. Ce moment perçu par le grand voyant est, pour ainsi dire, le point de départ de la formation du plan des événements qui désoleront ou ont déjà désolé en partie la terre.
A chaque fois parait l'Exécuteur monté sur un cheval de couleur différente. Le premier est armé pour être victorieux ; le deuxième pour détruire la Paix ; un autre est chargé de préparer la disette, au cours de laquelle le prix des denrées montera nécessairement. L'huile et le vin, substances sacrées, semblent ne pas être touchées. Enfin, paraît la Mort qui frappera un quart des habitants de la terre par le glaive, la famine et les !bêtes féroces, ou même sans cause apparente.

Ensuite, au sixième sceau, ce seront les catastrophes cosmiques qui redoubleront d'intensité quand on approchera de la fin. Troubles dans le fonctionnement apparent de la lune et du soleil ; disparition de presque toute leur lumière ; chutes d'aérolilhes énormes et d'astres morts ; changement complet de l'emplacement des montagnes et des îles.

Ce qui restera des hommes tentera de se cacher dans les cavernes, redoutant surtout la vue de Dieu et de l'Agneau.

Le cinquième sceau ouvre le Ciel et permet à l'Apôtre de voir aux mêmes heures peut-être, ceux qui ont souffert pour le Ciel et ont été des témoins, demander et recevoir leur robe blanche. Ils vont rester dans une position d'attente jusqu'à ce que les autres justes encore sur la terre soient mis à mort et viennent compléter leur nombre.

Ne peut-on penser ceci, en s'appuyant sur ce passage : Les heures que l'on vient de décrire ne seront terribles, que pour ceux qui auront sur le front le de la Bête ainsi que la suite le prouvera, Je croîs ? Et pour les justes., la mort même dure, sera l'Arc de Triomphe qui les fera entrer dans la vie éternelle.

Je voudrais aussi considérer ce qu'il serait possible de comprendre des 4 cavaliers.

Sont-ils des instruments de la colère, de la vengeance du Père ? Dieu se venge-t-il ? Non. Ils ne sont à mon sens, que des êtres de justice évoqués par les crimes des hommes Si ces derniers avaient écouté Celui qui vint autrefois au nom du Seigneur pour leur donner un merveilleux plan social et leur dire " Aimez-vous les uns les autres ", les cavaliers terribles ne seraient peut-être jamais venus. Peut-être, car notre amour pour Dieu se trouble devant le fait certain que c'est un envoyé du Ciel qui détermine la disparition de la paix terrestre.
Le cavalier du cheval roux reçoit le pouvoir d'ôter la paix de ce monde (chapitre 6, versets 3 et suivants), pour que les hommes s'égorgent les uns les autres ? La sagesse doit nous faire voir la nécessité absolue de ne pas chercher ici à comprendre ce côté du plan divin Créateur. Serait ce la même loi que celle qui, d'une manière absolue, contraint tout le créé à détruire pour vivre ?

Loi que nous constatons partout, depuis la mort de nos cellules cérébrales pour rendre possible le fonctionnement de notre cerveau jusqu'à la nécessité absolue pour vivre de tuer tout ce qui a été mis sur terre pour entretenir notre vie. Mais, il vaut mieux ici avouer notre impuissance ; cependant, la méditation et la grâce du Ciel m'ont inspiré les pensées suivantes qui sont certes de nature à nous rassurer : 1° nous ignorons totalement ce qu'est l'humanité terrestre, d'où elle vient, quels ont été ses actes avant de venir ici-bas, actes qui peuvent paraître expliquer sa terrible situation et la justifier ; 2° notre raisonnement est évidemment logique au point de vue humain, mais à celui de la logique divine qui nous est caché ? ; 3° nous ignorons totalement ce qu'est la douleur dans son essence surnaturelle. Impossible donc de raisonner sûrement sur cette inconnue.

Cet enseignement me donne encore plus la certitude absolue exprimée plus haut qu'il y a certains raisonnements, à laisser résolument de côté.