ENRICHISSEZ-VOUS


Dans le cours d'un voyage que nous avons eu l'occasion d'exécuter, il nous fut donné d'assister à diverses séances de haute théurgie dont nous voudrions résumer certains points pour nos lecteurs.

A l'une des séances arrive une pauvre femme du peuple tenant dans ses bras un enfant rachitique âgé de 18 mois. Cet enfant est examiné par deux docteurs en médecine et par dix témoins. On constate une déviation en arc de cercle des tibias telle qu'il est impossible à l'enfant de rester une seconde droit sur ses petites jambes.

Comme cette femme est très riche, dit le Maître, nous allons demander à Dieu la guérison de son enfant. En dix secondes, c'est fait, et les deux médecins et les dix témoins constatent le redressement des tibias et voient l'enfant se tenir droit sur les jambes, tandis que la mère pleure de joie.

Le lendemain arrive une autre mère dont l'extérieur dénote une certaine aisance. Son enfant, une petite fille de dix mois environ, est atteinte d'une bronchite tuberculeuse compliquée de tuberculose intestinale. Le médecin de la famille vient, en consultation avec un professeur, de déclarer l'enfant irrémédiablement perdue.

Madame, dit le Maître, vous n'êtes pas assez riche pour nous payer. Vous pouvez avoir de la richesse matérielle, vous dites tant de mal des uns et des autres et vous avez si peu partagé votre avoir avec les pauvres, que vous n'avez que bien peu de cette monnaie d'épreuves, de souffrance et de dévouement, la seule que le ciel connaisse, la seule que dans son insigne faveur il nous ait autorisé, bien que nous en soyons indigne, à escompter. La monnaie de César n'a pas cours ici, seule la monnaie du Christ y est respectée. Et cependant vous venez à nous pour que le ciel guérisse votre enfant ?
On devine la réponse de la mère.

Eh bien ! nous allons demander aux personnes présentes de se cotiser pour guérir votre enfant.

Mesdames, Messieurs, voulez-vous que cette enfant soit guérie ? Voix unanimes. - Oui.

Eh bien ! promettez-moi tous de ne pas dire du mal de votre prochain hors de sa présence pendant trois jours. Est-ce promis ?

- Oui.
- Madame, me promettez-vous, et faites attention que la vie de votre enfant en dépend, de ne plus calomnier vos amis ?
- Oh ! je le promets de tout coeur et pour toujours.
- Je vous demande seulement trois mois d'efforts.
- Allez, votre enfant est guérie.
N. B. - Nous avons pu constater le maintien intégral de la guérison dix jours après.
Ces deux exemples montreront la vérité de cette parole:
Enrichissez-vous.
Il suffit simplement de savoir de quelle richesse il s'agit.
PAPUS
(Texte publié par la revue L'INITIATION, Septembre 1897)

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